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SF EMOI
20 février 2016

LES RAVISSEURS D'ETERNITE - ALAIN PARIS & JEAN-PIERRE FONTANA

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 Ce cycle de trois romans signé Paris/Fontana est assez déconcertant. Il nous plonge dans une société dystopique relativement banale et qui rappelle, toute proportion gardée bien sûr, celle des "Monades urbaines". Comme dans le chef d’œuvre de Silverberg on retrouve en effet l'idée de cités totalement isolées de leurs campagnes afin de limiter leur expansion et préserver les ressources agricoles. Une différence de taille cependant puisqu'ici la croissance démographique exponentielle est considérée comme un fléau contre lequel il faut lutter, au besoin par la manière forte. D'où la fameuse loi dite de sénilité qui permet d’euthanasier tout individu de plus de soixante-quinze ans.

Dans le premier volume (Dernier étage avant la frontière) nous suivons les mésaventures d'un apprenti biologiste victime d'une machination. Pourchassé par la police et par de redoutables tueurs il va tenter de trouver refuge à l'extérieur de la cité où il pense trouver sécurité et réponses à ses questions, tandis qu’une mystérieuse organisation en quête du secret de l’immortalité semble s'intéresser de près à son sort.

La traque du pauvre étudiant et de sa dulcinée n'est pas très passionnante. Elle permet toutefois de faire l’état des lieux d’une société peut rassurante où l'argent est roi et la police toute puissante. Nous sommes ainsi baladés à travers Nouvelle-Jéricho, l’une de ces métropoles verticales où chaque mètre carré est compté et qui sont parcourues en tous sens par les hélicobulles, les pulsotaxis et les subrails. Une bonne partie du récit se déroule aussi dans les innombrables sous-sols de la ville qui accueillent les différents équipements nécessaires à son fonctionnement (égouts, plate formes d’approvisionnement, stations d'épuration et de retraitement des déchets…).

Changement de personnages pour  "Le syndrôme Karelmann". Cette fois-ci nous emboîtons le pas à trois individus bien différents qui interviennent chacun leur tour. Il y a là Rudo Chiern expert en explosifs engagé pour dynamiter les lieux de plaisirs de la capitale, Hermann Strawn un tueur à gage chargé d’enquêter sur ces attentats et Karen Anderson une jeune biologiste qui cherche un remède au syndrome Karelmann, une maladie qui plonge ses victimes dans un état végétatif, le corps inerte mais le cerveau fonctionnant encore.

 L'essentiel de l'action se déroule à Sôroum, le quartier interlope de Nouvelle-Jéricho, lieu de perdition  mais aussi épicentre de la maladie. Nos personnages y font leurs petites affaires, se cherchent, se débusquent et s’éliminent sous l’œil tout sauf bienveillant d’Eric Wagner, le chef de la Pol Mun qui semble tirer les ficelles et jouer un double jeu.

Aucun lien ou presque avec le premier tome, exception faite de certains lieux et du susnommé Wagner dont le rôle a pris de l’ampleur. Le mystère s’épaissit et on attend avec impatiences que les auteurs veuillent bien lever le voile.

Hélas le troisième épisode (Les hommes-lézards) n’apporte qu’une réponse partielle à toutes ces énigmes. La mystérieuse organisation du premier volume a désormais un nom – Chronos - et semble décidée à s’emparer du pouvoir en déstabilisant le régime. C’est elle que l’on retrouve derrière la vague d’attentats dans le quartier Sôroum et qui fomente les violentes manifestations qui agitent la capitale. Elle a  également infiltré les institutions dont la Pol Mun puisqu’Eric Wagner s’avère être l’un de ses affidés.

Leurs projets semblent toutefois compromis par de nouveaux incidents : Eric Wagner, toujours lui, est démasqué et traqué par ses anciens subordonnés, mettant ainsi en danger les autres membres de Chronos. Plus inquiétant encore, les victimes du syndrome Karelmann dont certains auraient bien des révélations à faire, sortent de leur léthargie. Mais une mutation tissulaire s’est opérée, donnant à leur épiderme l’apparence de la peau du lézard.

Et c’est sur ce surprenant rebondissement que se clos ce cycle malheureusement inachevé. Un quatrième tome était prévu qui devait sans doute nous donner le fin mot de l’histoire. Son titre (Les froisseurs de temps) laisse en tout cas supposer que la clé est à chercher du côté de la notion de maîtrise du temps, qu’il s’agisse d’immortalité ou de paradoxe temporel…

Fleuve Noir Anticipation - 1984

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Commentaires
P
Hihi , il est très jaloux ....ce vieux blaireau... :(
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F
... on laisse tomber ! (Sauf Patrick, qui de toutes manières, avec son Alzheimer, ne se souvient jamais ni du début ni de la fin alors il s'en fout...) :D
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F
Bon ben c'est dommage. On laisse tomber alors ?
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P
Je dois avoir ça dans un coin ...Bon samedi...
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FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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