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13 septembre 2020

JARDIN DE PRINTEMPS - SHIBASAKI TOMOKA

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Tarô occupe un petit appartement dans un immeuble promis à la démolition où ne résident plus que deux autres locataires, la vieille « Mme Serpent » et Nishi, pétulante dessinatrice de mangas. Celle-ci est intriguée par une maison dont le jardin borde la cour de leur immeuble et dans laquelle résida, vingt ans plus tôt, un couple d’artiste qui réalisa un livre de photos dans lequel ils se mettent en scène dans diverses pièces de la demeure. Persuadée que la maison a conservé des traces de leur histoire, la jeune femme n’a de cesse d’y pénétrer… 

Le début de ce roman m’a fait penser aux bouquins que je lisais quand j’étais gosse, les « bibliothèques roses et vertes », « Club des cinq » ou « Six compagnons », ces romans dans lesquels il était souvent question d’une demeure mystérieuse excitant l’imagination des détectives en herbe. Qui-a-t ‘il derrière le mur ? Quel secret renferme la maison ? Qui sont ses occupants ? Ces questions, les protagonistes de l’histoire se les posent également. A ceci près qu’ils ont un avantage sur les gamins de mes lectures d’enfance puisqu’ils disposent d’un album de photographies qui leur dévoile une partie de l’objet de leur convoitise.

J’ai d’emblée été happé par cette histoire toute simple. Le caractère des deux personnages principaux, le trentenaire un peu effacé et la mangaka délurée, ainsi que l’ambiance légèrement contemplative dans laquelle baigne le récit y sont sans doute pour beaucoup. Et puis il y cette aura de mystère qui entoure la fameuse maison et qui laisse présager des découvertes sur ce qui a pu s’y dérouler jadis.

Bon, je préfère vous le dire de suite, si le défilement des saisons et des petits évènements qui marquent la vie de Tarö et Nishi sont parfaitement rendus, on reste en revanche tout juste au niveau des bonnes intentions pour ce qui est de l’aspect « investigation ». Pas de cadavre dans le placard ni de révélation honteuse et, si nos apprentis détectives parviennent à pénétrer dans la maison, ce sera d’une façon tout à fait conventionnelle !

En fait, qu’il s’agisse d’une maison qui survit à l’histoire d’amour de ses occupants ou de locataires qui, après que leur immeuble eut été détruit, s’en vont hanter d’autres demeures, c’est du temps qui passe qu’a choisi de nous parler Shibasaki Tomoka. Ce temps qui, inexorablement, transforme tout et tous, ne laissant derrière lui que de vagues souvenirs et quelques photos.

Philippe Picquier - 2016

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Commentaires
L
Chouette
Répondre
F
Trouvé en numérique ! :D
Répondre
F
Me l'faut ! :D
Répondre

FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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