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SF EMOI
10 mai 2013

UN CANTIQUE POUR LEIBOWITZ - WALTER M. MILLER JR

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Ce gros roman de plus de 600 pages est composé de trois parties bien distinctes mais complémentaires.

La première nous présente l'une des conséquences probables de l'apocalypse nucléaire à savoir la perte d'une grande partie des connaissances humaines, cause d'un hallucinant retour en arrière et d'une longue période d'obscurantisme. Les survivants sont revenus à une organisation féodale de la société. Des potentats locaux se disputent territoires et ressources. Dans ce contexte, l'église constitue la seule structure organisée et vraiment durable. Les moines y passent le plus clair de leur temps à reproduire des schémas techniques dont ils ne soupçonnent même pas le sens ou l'utilité. Fort heureusement pour eux d'ailleurs puisque la science, jugée responsable du cataclysme, est désormais formellement proscrite.

La seconde partie nous projette quelques siècles plus tard. De puissants états se sont constitués et le savoir n'est plus frappé d'interdit. Véritables îlots de connaissances, les monastères (notamment celui de Saint Leibowitz) sont devenus des enjeux politiques. La dernière partie se déroule encore bien des siècles plus tard. La civilisation a rattrapé son retard et même dépassé le stade qui était le sien avant l'apocalypse. L'humanité a conquis l'espace et colonisé d'autres planètes mais ne semble pas s'être assagi pour autant : un nouveau conflit nucléaire menace.

Pas de doute, ce roman témoigne de la malheureuse propension de l'homme à répéter ses erreurs. Malgré les siècles d'obscurantisme et de ténèbres qui ont suivis une première apocalypse, malgré les effets encore visibles de cette catastrophe (malformations physiques dont sont encore atteintes certaines personnes) les hommes demeurent prêts à tout pour assouvir leurs rêves de puissance.

Il donne aussi à réfléchir sur la recherche scientifiques et le fait que, bien souvent, les découvertes soient utilisées à d'autres fins que l'amélioration de la condition humaine. "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" disait Rabelais. Sa maxime est plus que jamais d'actualité.

Mais malgré ces belles réflexions, ce livre m'a paru aussi long et fastidieux que le travail des moines copistes dont il nous parle. La démonstration de Walter M. Miller, aussi intéressante soit-elle, ne nécessitait peut-être pas tant de pages.

Gallimard - Folio - 2001

 

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FLEUVE NOIR
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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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