COLD GOTHA - GUILLAUME LEBEAU
La collection « Club Van Helsing » s’est donné pour objectif de remettre au goût du jour les vieux monstres de la littérature fantastique. Loups garous, vampires, zombies et autres vilaines bêbêtes d’outre-tombe reprennent du service et s’en vont de nouveau taquiner les pauvres humains apeurés.
Dans ce premier opus, Guillaume Lebeau a transposé la lutte pluriséculaire entre les Van Helsing et les vampires dans la Californie du XXIème siècle. Exit la Transylvanie, ses châteaux gothiques et ses chapelles millénaires, place aux buildings, aux clubs hype et aux luxueuses demeures hollywoodiennes.
Ca surprend un peu au début mais on s’y fait assez vite. Chasseurs et créatures de la nuit se sont adaptés à la vie moderne. Dracula se repose dans un bunker surprotégé et Hugo Van Helsing utilise toutes les ressources de son immense fortune. Avions, ULM, bolides en tout genre lui permettent de traquer les affreux suceurs de sang qu’il extermine à l’aide d’un arsenal des plus sophistiqué. On pardonnera à l’auteur sa fâcheuse tendance à nous décrire par le menu les caractéristiques techniques de tout ce matos - les marques, la vitesse, le coefficient de perforation et j’en passe - pour ne retenir que l’énergie et la force qui inondent son roman.
« Cold Gotha » est en effet un récit survolté, condensé sur une seule journée. Forcément, une telle débauche d’action ne peut se faire qu’au détriment de l’intrigue. Celle-ci est assez floue et l’auteur se contente d’évoquer un vaste complot visant à plonger le monde occidental dans le chaos afin de permettre aux vampires de prendre définitivement l’ascendant sur les humains. Il en profite aussi pour donner sa vision, toute personnelle, des attentats du 11 septembre.
Ce volume 1 laisse donc entrevoir ce que nous réservent les prochains titres de la collection : du fantastique dépoussiéré et de l’action. Beaucoup d’action. L’initiative est intéressante… à condition de ne pas perdre de vue les fondamentaux du genre.
Baleine - Club Van Helsing - 2007