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19 novembre 2020

LA CAGE AUX CONS - ROBIN RECHT & MATTHIEU ANGOTTI

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Ah le con, mais quel con alors ! Faut vraiment être con pour se bourrer la gueule dans un troquet quand on a des biftons pleins les poches et se vanter par-dessus le marché d’en avoir encore plus à la maison. Un con pareil ça devrait pas exister. Mais puisqu’il est là, à portée de main, avec tout son pognon en petites coupures, on aurait vraiment tort de laisser passer une occase pareille. Sûr ! Mais à con, con et demi… 

Ayant lu il y a quelques années « Le jardin du bossu » de Frantz Bartelt », j’étais curieux de voir ce que l’adaptation BD de ce roman pouvait donner, amputée de la chouette écriture de l’auteur.

Premier constat, le ton de l’histoire et son atmosphère, à la fois dramatique et irrésistiblement drôle, sont bien restitués.  Les dialogues soulignent comme il faut la confrontation entre le geôlier et son prisonnier ainsi que le petit jeu de dupes auquel ils se livrent, chacun pensant maîtriser la situation et berner l’autre. Le scénario respecte parfaitement le déroulé de l’intrigue avec tous ses détails et ses rebondissements. Les moments de tension et les passages plus introspectifs sont toujours là bref, le passage de la parole à l’image s’est plutôt bien déroulé.

Côté graphisme, pas de défauts majeurs à signaler, exceptée peut-être la physionomie du héros. Je ne me souviens plus très bien du physique que Bartelt a donné à ses personnages ou de la façon dont je me les étais représentés. Ici, j’ai trouvé la trombine du « con » assez caricaturale. Avec ses bacchantes et ses joues mal rasées, son torse velu et son marcel, il donne une image péjorative et très cliché du populo pas très soigné de sa personne. Fallait-il en passer par là pour croquer un paumé un peu alcoolo sur les bords ?

Cette petite réserve mise à part, le dessin de Recht fait le job. L’option pour le noir et blanc est en phase avec l’ambiance et s’accorde bien au décor et au climat. Les personnages sont crédibles même si je regrette que le regard de Cageot-Dinguet  soit constamment dissimulé derrière ses lunettes, nous empêchant de visualiser ses expressions. La mise en page est quant à elle assez classique avec un découpage en trois bandeaux horizontaux de tailles égales. Recht s’autorise toutefois quelques pleines pages, voire même des doubles quand les besoins de l’intrigue le requièrent ou pour insister sur l’état d’esprit du héros à l’aide de gros plans.

Tout cela nous donne une BD qui se dévore en un rien de temps et laisse tout à la fois une belle impression  de légèreté et de profondeur.

Delcourt - 2020

 

 

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Commentaires
F
Très tentant.Peut-être pour mon petit Noël. ;)
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FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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