Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SF EMOI
14 août 2013

LE GRAND KIRN - B. R. BRUSS

neosff083

Le nord de la Scandinavie est le théâtre d'évènements étranges. Une large portion de territoire, de la Norvège à l'URSS, est en effet plongée dans un inquiétant silence. Des membres d'un institut de parapsychologie qui prédisait depuis longtemps un désastre dans ces régions, se rendent sur place. Ils y découvrent les populations plongées dans un état proche de la catalepsie. Toutes sortes d'hypothèses sont alors envisagées jusqu'à ce que la situation revienne à la normale. A une petite différence près : sitôt réveillés les habitants entreprennent la construction d'étranges structures et prétendent obéir à des êtres mystérieux : les Djarns.

Le procédé narratif utilisé dans ce roman est un classique de la littérature fantastique et une habitude chez Bruss. Il est vrai que le récit à la première personne, de la bouche même de l'un des principaux protagonistes de l'histoire, présente bien des avantages. Son côté confession lui donne un aspect vécu de bon aloi tout en instaurant une relation de confiance avec le lecteur.

Il autorise aussi le narrateur, donc l'auteur, à recourir à tous les préalables qu'il juge nécessaire pour faciliter notre compréhension. Les évènements se sont déjà déroulés, il a donc une vision d'ensemble qui lui permet d'installer des repères (géographiques, chronologiques...) et recourir à toute sorte de digressions, bref, nous mettre en situation.

Ici, il commence par la présentation de l'institut américain de Halburne et nous fait un topo assez complet sur la nature des études qui s'y pratiquent. Prémonition, suggestion, hypnose ou télépathie, toutes ces facultés mentales encore méconnues sont exercées avec brio par le Dr Hersan et ses élèves.

Ce pionnier de la parapsychologie et ses compagnons rappellent un peu le Dr Xavier et ses X-Men. Comme eux ils sont dotés de capacités hors normes et comme eux ils sont mis à l'index par des autorités soupçonneuses et une opinion publique moqueuse. Ils seront pourtant la planche de salut de l'humanité et pourront seuls repousser l'invasion d'un ennemi avec lequel ils partagent les même armes.

Le gros du roman s'attarde sur les différentes phases de cette invasion silencieuse. Comment les Djarns apparaissent, où et pourquoi s'établit une zone de ralenti dans laquelle les habitants voit leur rythme vital ralentir à un point tel qu'ils paraissent immobiles et, enfin, comment ils sont subjugués par leurs envahisseurs...

Bruss s'étend pas mal sur la description de villes peuplées de "mannequins vivants" auxquels il faut une bonne heure pour traverser la rue ! Il en tire même quelques situations cocasses qui viennent contrebalancer l'atmosphère de mystère et de peur qui s'est installée. Pareillement, lorsque les petits hommes rouges pointent le bout de leur nez, leur apparence et leurs actes sont abondamment décrits.

L'action n'est pas pour autant absente du livre. Entre les repérages, les missions d'espionnage et de sabotage, les attaques de commandos psychiques et l'affrontement final, on ne s'ennuie pas un instant.

Tout çà nous donne un excellent roman, bien dans la veine de ce qui se faisait en France dans les années cinquante. Mais en la matière, Bruss c'est tout de même le dessus du panier. N'hésitez pas à plonger la main dedans.

Nouvelles Editions Oswald - 1983

 

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Oui mais beaucoup moins sur le relevé de mon compte bancaire ! :D
Répondre
F
Toujours eu envie de le lire celui-là. Va falloir que j'essayer de me le procurer.
Répondre

FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

Publicité
SF EMOI
  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
Publicité