SILOS GENERATIONS - HUGH HOWEY
Après avoir surmonté bien des épreuves, Juliette est devenue le nouveau maire du silo 18. Forte de sa toute nouvelle autorité, elle entreprend de secourir les quelques survivants du silo voisin. De son côté, Donald tente également de leur venir en aide tout en continuant sa quête de vérité sur la construction des silos et le sort qui leur est promis.
Quand on écrit un cycle, une saga ou une trilogie, le plus dur doit être de lui apporter une conclusion satisfaisante. A défaut le lecteur éprouvera une déception à la hauteur des attentes suscitées, un « tout ça pour ça » qui risque bien de le détourner de l’auteur pour un bon bout de temps. Alors, Hugh Howey est-il parvenu à se tirer de ce délicat exercice ? On va dire que oui. Mais tout juste. Mention passable et service minimum.
En fait, le principal défaut de cet ultime volume de la trilogie « Silo » est qu’il n’apporte pratiquement rien de neuf à l’histoire. Il se contente de confirmer les postulats et les déductions initiés dans les tomes précédents et d’aller jusqu’au bout de la destinée, assez prévisible, de chacun de ses héros.
On sent que l’auteur est un peu à cours d’idée et n’arrive plus à relancer la machine. Alors il ressasse (mêmes lieux, mêmes personnages), se perd dans des détails sans importances (la disparition d’Elise) ou dans des intrigues secondaires qui ne font qu’alourdir son propos (la nouvelle église du Pacte).
Résultat, alors que j’aurais dû être impatient de connaître la chute de l’histoire, j’ai éprouvé bien du mal à venir à bout de ce roman pourtant beaucoup moins épais que ses devanciers. On saluera néanmoins l’entreprise colossale de Hugh Howey qui signait là ses tout premiers romans, son sens du rythme et sa capacité à croquer des personnages qu’il sacrifie dès que besoin sans s’encombrer de trop de sentimentalisme.
Acte Sud - Exofictions - 2014