ENVERCOEUR - ALAIN LE BUSSY
Près de vingt ans se sont écoulés depuis que la conjonction entre les planètes Octa et Aqualia failli provoquer l’extinction de l’espèce humaine sur cette dernière. Les plates-formes aériennes et le courage de quelques hommes ont heureusement permis de sauver l’essentiel et la vie a fini par reprendre son cours. Alors que Carvil songe à céder le commandement de L’Extase, une étrange épidémie s’abat sur les rares archipels de la planète. Les malades deviennent allergiques à la lumière du jour et, pire encore, semblent décidés à propager le mal partout sur la planète.
Ces quelques lignes de ma composition résument presque entièrement l’histoire du troisième volume de ce qu’il est désormais permis d’appeler le cycle d’Aqualia. Un scénario assez mince dont on retiendra surtout une longue course poursuite entre deux nefs et de jolis combats aériens. En fait, ce qui fait défaut à ce roman, comme d’ailleurs aux deux premiers, c’est une intrigue un peu fouillée et non pas une menace globale (une catastrophe planétaire, une épidémie…) agrémentée de quelques péripéties.
Il aura aussi manqué d’explications. D’où vient cette épidémie ? Pourquoi des visiteurs d’outre espace aident-ils les contaminés ? Quel est le but recherché par les uns et les autres ? On ne saura rien de rien si ce n’est que Carvil parviendra une fois de plus à sauver son équipage et les autres communautés.
Pour le reste, il faut reconnaître qu’Aqualia est un monde attachant et qu’Alain Le Bussy est parvenu à créer une civilisation originale décrite avec une grande précision. Et c’est amplement suffisant pour me donner envie de lire les préquelles publiées une dizaine d’années plus tard.
Fleuve Noir Anticipation - 1993