Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SF EMOI
17 janvier 2021

UN BON CRU - PETER MAYLE

41Ua6Fc4FPL

Le sort semble s'acharner sur le pauvre Max Skinner. Criblé de dettes et licencié sans la moindre indemnité, il apprend le même jour le décès de son oncle. Seule consolation, le vieil homme lui lègue un petit domaine viticole dans le sud de la France. Plus rien ne le retenant dans son pays, le jeune homme part prendre possession de son héritage avec l'espoir de relancer l'exploitation et de s'installer au soleil. Il ignore alors qu'il aura fort à faire. Le vin de sa propriété est une abominable piquette, son métayer ne semble pas ravi de l'accueillir et sa jolie notaire lui fait des cachotteries. Il pourra heureusement compter sur la bonne humeur de son ami Charlie et sur l'aide inattendue d'une mystérieuse cousine. Et puis il y a Fanny, la ravissante serveuse du restaurant du village...

J'avais jusqu'à présent volontairement dédaigné les romans de cet anglais lubéronophile qui me semblaient écrits pour ses compatriotes, curieux de découvrir la Provence et les petits travers des méridionaux. En cela je ne m'étais qu'à moitié trompé. Malgré sa connaissance de la France, Peter Mayle ne parvient pas à s'affranchir des préventions des britanniques à l'égard des grenouilles. Il nous dépeint comme d'impénitents séducteurs, esclaves de leur estomac et un tantinet paresseux ou bien comme de dangereux chauffards doublés d'affreux exhibitionnistes dont l'haleine empeste l'ail. Quant à notre pays, il prend sous sa plume des allures de tiers monde. Une contrée où il fait certes beau et chaud mais dans lequel il faut renoncer au confort de la vie moderne.

On devine cependant que ces petites piques tiennent plus de l'amicale taquinerie que de la vraie moquerie. A l'instar de son personnage, Peter Mayle semble réellement amoureux de la Provence et du french way of life. Il ne se lasse pas de décrire les mille et un petits riens qui rendent la vie si douce : les marchés et ses myriades de saveurs, les flons-flons et les accordéons de la fête du village, les repas pantagruéliques et, forcément, les inévitables parties de boules.

C'est d'ailleurs la peinture de cette atmosphère qui constitue le principal, pour ne pas dire le seul, attrait du roman. La minuscule intrigue sur les méandres du négoce viticole et les arsouilles qui sévissent dans le milieu n'est que prétexte à une timide immersion dans le monde du vin tandis que ses personnages, s'ils sont joliment croqués, n'en restent pas moins assez convenus.

Cette histoire pleine de bonhomie constitue donc un gentil divertissement qui égayera vos vacances. Celles d'hiver, lorsque la pluie et le ciel gris vous donnerons des envies de soleil, de cigale et de pastis.

Nil Editions - Point Romans - 2006

Publicité
Publicité
Commentaires
C
J’avais bien aimé Une vie de Chien ,désopilant et Hôtel Pastis.Je note celui là . Même s’il se moque beaucoup des Provençaux,j’avais passé un bon moment à sa lecture.
Répondre
P
Oui , voilà , on peut dire ça .... :p
Répondre
P
Pour les vacances , je ne sais pas si on les aura cette année ...:) <br /> <br /> En tout cas , je note ...
Répondre

FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

Publicité
SF EMOI
  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
Publicité