Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SF EMOI
8 septembre 2019

VESTIAIRE DE L'ENFANCE - PATRICK MODIANO

5106DLUz0HL

« Vestiaire de l’enfance », tout petit roman d’à peine 150 pages, est ma première lecture de cet auteur nobélisé en 2014. J’ignore s’il est très représentatif de son œuvre mais je suis immédiatement tombé sous le charme de son écriture toute simple mais terriblement précise et de l’atmosphère étrange et vaguement onirique qu’elle suscite. Car tout est mystère dans cette histoire, à commencer par la ville qui lui sert de cadre. Difficile en effet de déterminer où nous sommes. Pas en Espagne puisque certains personnages parlent de s’y rendre mais sans doute dans une de ses anciennes colonies ou quelque part en Afrique du nord. Une place forte en bord de mer devenue cité balnéaire où de nombreux touristes croisent de non moins nombreux expatriés venus chercher le soleil ou l’oubli.

Jimmy Sarano est l’un d’eux. De lui on ne saura pas grand-chose, ou alors incidemment, et le peu que l’on apprend vient encore ajouter au brouillard qui l’entoure. A-t-il fuit les conséquences d’un accident de voiture qu’il aurait provoqué ? Quelles étaient ses relations avec cette milliardaire qui, même morte, continue de le faire surveiller par son chauffeur ? On n’en saura rien. Une seule chose est certaine, c’est un écrivain qui connut un certain succès et qui se contente aujourd’hui de rédiger un roman feuilleton historique dont un chapitre est diffusé chaque jour sur Radio-Mundial. Sa vie solitaire semble désormais faite de petits cérémonials : l’observation de son voisin, des balades dans les ruelles du quartier historique, un café au Rosal, sa visite journalière aux locaux de son employeur, le tout dans une ambiance de torpeur et de farniente. Sa rencontre avec une jeune femme un peu paumée va mettre fin à sa tranquillité en ravivant les souvenirs de son ancienne vie.

A partir de ce moment, l’histoire se fait moins passionnante. Alors que c’est l’étrangeté de son présent qui nous intrigue, Jimmy s’étend sur un épisode de sa jeunesse parisienne, quand il servait de chaperon à la fille d’une comédienne qu’il voulait séduire. J’ai cru un instant que son passé allait nous donner les clefs de son existence actuelle mais ce ne sera pas franchement le cas. On ne découvrira finalement qu’un homme hanté par les rendez-vous manqués et par le désir de rattraper le cours du temps.

Cela nous donne au final un roman empreint de nostalgie et de nonchalance… ainsi qu’une grosse envie de vacances au soleil ! 

Gallimard - Folio - 1991

Publicité
Publicité
Commentaires

FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

Publicité
SF EMOI
  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
Publicité