Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SF EMOI
4 mai 2013

LA DIANE DE L'ARCHIPEL - PAUL D'IVOI

untitled

Pour se venger de Nali, la jeune femme qui l’a éconduit et de son fiancé Jean Fanfare, le sculpteur Ergopoulos a conçu un plan diabolique : plonger la pauvre enfant en état de catalepsie et couler sur son corps un sarcophage d’aluminium à sa ressemblance. Puis, son forfait accompli, il s’avise de faire don de la statue ainsi obtenue au musée du Louvre. Dès lors, pour sauver sa belle, Jean Fanfare n’a d’autre solution que de récupérer la statue même s’il lui faut pour cela traverser la moitié de l’Europe. 

Ce roman fait partie de la série des « Voyages excentriques » que Paul d’Ivoi à conçue afin de surfer sur la vague des « Voyages extraordinaires » de Jules Verne. Mais on s’aperçoit vite que l’on est loin des œuvres du maître en matière d’imaginaire déployé et de sens du récit. 

Ici l’intrigue se résume à une longue course poursuite à travers l’Europe, émaillée de quelques rebondissements et quiproquos. Nous suivons ainsi nos personnages en Angleterre, en Allemagne, en Russie, en Grèce, en Italie et enfin en Espagne, chacun de ces pays servant de décor à une aventure ou étant l’occasion d’un intermède humoristique et ethnologique. J’ai d’ailleurs souvent eu l’impression de feuilleter le guide Michelin tant l’auteur s’y livre à d’interminables inventaires des richesses contenues dans les différents musées européens ainsi qu’à de non moins longs apartés sur l’histoire de ces nations.

Signalons au passage que les différents peuples rencontrés sont présentés selon l’imagerie populaire de la fin du XIXème siècle. Il ne faut par conséquent pas trop s’émouvoir d’y découvrir des allemands brutaux, des anglais ridicules quoique astucieux, des russes arriérés et des italiens voleurs... tandis que les français, parangons de l’honneur et de la fidélité, n’ont qu’un défaut : être des séducteurs !

Les personnages sont eux aussi stéréotypés  (héros intrépide, jeune vierge et sinistre crapule) mais j’ai néanmoins éprouvé quelque sympathie pour Lucien Vemtite, fonctionnaire en disponibilité et indécrottable rimailleur et pour le trio de clowns britanniques : Frig, Frog et Lee. 

Pour ce qui est de l’action je suis en revanche moins indulgent et regrette d’avoir eu à me contenter d’un ou deux vols, deux, trois kidnappings et quelques évasions, d’autant qu’il y a toujours un passage secret, un outil ou une main secourable pour aplanir toutes les difficultés.

Et la SF dans tout çà me direz-vous ? Et bien elle se fait fort discrète et réside toute entière dans l’invention du professeur Taxidi : le Karrovarka (chariot-barque), sorte de véhicule électrique, blindé et amphibie.

Ceci dit, et malgré toutes ces réflexions, je dois avouer que je ne regrette pas cette lecture. Son côté délicieusement désuet et le style solide de son auteur (Monsieur d’Ivoi a des lettres et du vocabulaire) en font une lecture éminemment sympathique que je compte bien renouveler avec l’un des 20 autres volumes de cette série.

J'ai lu - Voyages excentriques - 1982

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires

FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

Publicité
SF EMOI
  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
Publicité