LES MOTS PERDUS DU KALAHARI - ALEXANDER McCALL SMITH
Voilà déjà deux ans que je n’avais pas remis les pieds au Botswana et c’est avec grand plaisir que j’ai de nouveau rendu visite à Mma Ramotswe et son sympathique entourage.
Les choses n’ont guère changées à l’Agence n°1 des Dames Détectives. La situation financière de la petite agence est toujours précaire mais la sémillante quadragénaire ne manque pas d’idées et de motivation pour développer son affaire. Mma Makutsi, sa secrétaire, n’est pas en reste et a décidé d’ouvrir un cours de dactylographie pour hommes. Quant à J. L. B. Matekoni, il est enfin sorti de sa dépression et a repris les rênes de son garage.
Comme dans les trois premiers volumes, l’histoire alterne enquêtes et menus problèmes de la vie domestique, les seconds n’étant pas toujours les plus faciles à résoudre. Mma Ramotswe sera ainsi confrontée au mal-être de ses deux enfants adoptifs tandis que son fiancé devra faire face à la crise de mysticisme de l’un de ses apprentis.
Quant aux deux enquêtes que le roman nous propose, elles sont tout à fait anecdotiques et se contentent d’illustrer la légèreté des hommes bostwanais – de tous les hommes ? - dans leurs relations avec les femmes. La première concerne un homme qui désire réparer ses torts vis-à-vis d’une femme qu’il avait poussé à avorter alors qu’ils étaient de jeunes étudiants. La seconde ne serait qu’une banale histoire de mari volage si Mma Makutsi n’était, à son insu, partie prenante de ce malheureux vaudeville. Bref, rien de très excitant mais toujours traité avec un humanisme et une bonhommie à toute épreuve.
On regrettera en revanche que la rivalité avec une nouvelle agence de détective dirigée par un homme particulièrement détestable tourne court sans donner lieu à une véritable confrontation.
10/18 - 2004