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31 juillet 2022

LE PAYS DE LA NUIT - WILLIAM HOPE HODGSON

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Dans un lointain futur, la Terre a subi des cataclysmes climatiques et géologiques majeurs. Ce qui reste de l'humanité a trouvé refuge dans une gigantesque pyramide et ne s'aventure que rarement hors de ce "Grand Bastion" par crainte des hordes de monstres qui rôdent à l'extérieur. Ayant capté l'appel à l'aide d'une femme vivant dans un autre sanctuaire, un jeune scientifique décide de lui porter secours. Mais cet autre refuge se situe aux confins du pays de la nuit...

Bien qu'étant principalement connu pour ses récits fantastiques ayant pour toile de fonds l'univers maritime, William Hope Hodgson s'est également frotté à la science-fiction. "Le pays de la nuit" est l'une de ses deux incursions dans le genre et, disons-le tout de suite, sans doute pas la plus réussie.

En fait, l'aspect "anticipation" y est excessivement ténu. Si l'on excepte les premiers chapitres qui décrivent la vie dans le Grand Bastion, son organisation sociale et quelques-unes des innovations scientifiques qui permettent à sa population de vivre en vase clos, l'histoire est dénuée de tout ingrédient science-fictif. Plus gênant encore, l'auteur reste excessivement vague sur la nature des dangers qui menacent ses personnages. Le pays de la nuit dans lequel s'aventure son héros est certes peuplé de créatures hostiles et répugnantes mais on ne saura que peu de choses à leur sujet. Il en va de même de cette fameuse "maison du silence" qui semble catalyser les forces du mal et dont on apprendra à peu près rien.

L'intrigue se limite donc exclusivement à la mission de sauvetage entreprise par le narrateur. Un voyage dangereux mais ô combien monotone. Chaque journée ressemble à la précédente. Le héros marche de longues heures dans un paysage désolé et rocailleux, ne s'interrompant que pour manger ou trouver un abri. Il rencontre de temps à autre un monstre qu’il évite ou combat lorsqu’il ne peut faire autrement puis il reprend sa marche, encore et encore.

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On espère bien un peu de nouveauté quand, enfin, il parvient à proximité du lointain refuge mais… non. L’abri a succombé aux assauts des monstres et le narrateur ne peut que recueillir sa belle et entreprendre le voyage de retour. Un retour en tout point pareil à l'aller. Les journées de marche continuent de se succéder et les mêmes scènes se répètent, inlassablement. Et comme si ce n'était pas suffisant, il faut désormais subir les très nombreuses et très longues digressions sur les rapports amoureux entre les deux amants, d'une mièvrerie et d'un sexisme presque insupportables.

Vous l’aurez compris, cette lecture fut pour moi un véritable pensum et je dois être un peu maso puisque je l’ai menée à son terme. Par contre, je ne suis pas sadique. Je ne vous conseillerai donc pas de lire ce roman si vous souhaitez faire connaissance avec l’œuvre de l’auteur. Choisissez n’importe quel autre titre. Il ne pourra qu’être meilleur que celui-ci.

Nouvelles Editions Oswald - SF/Fantastique/Aventures - 1982

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Commentaires
P
Le Tartare c'est pas un dessert ... vous voulez la recette ? .. :p :p :p
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F
Je ne suis pas vraiment d'accord avec toi. Certes il y a des pages et des pages sur ce "voyage"? Mais justement je trouve que l'aspect "hypnotique" donne un résultat assez fabuleux. (Et puis dans le roman de Dino Buzzati "Le Désert des Tartares", (dont Patrick pense qu'il s'agit d'un livre de cuisine) il ne se passe rien non plus). Mais bon... c'est sûr que par exemple ce bouquin ne vaut pas le fabuleux La maison au bord du monde.
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FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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