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SF EMOI
12 mars 2020

LE RESEAU DES MAGES - RICHARD COWPER

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S’il fallait trouver un point commun entre les quatre nouvelles qui composent ce recueil, ce serait sans doute l’impression de douce mélancolie qui se dégage de chacune d’elles. Qu’il s’agisse du Grand Maître d’un jeu compliqué qui attend l’avènement d’un héritier digne de lui, du physicien de renom qui se remémore un épisode de sa jeunesse ou de l’aventurier qui nous parle de ces terres vierges qu’il fut le premier à fouler, les héros de ces récits partagent le même sentiment d’avoir vécu une expérience unique qui les coupe de la communauté de leurs semblables. Nostalgie et solitude sont donc au menu de ces quatre récits qui traitent chacun à leur façon de la grande aventure de l’homme et de la femme sur le chemin de la connaissance.

La nouvelle qui ouvre le bal est sans conteste la plus faible. « Bois à cette coupe, Francesca » est un récit assez obscur à tendance pseudo-philosophique. C’est surtout une très ennuyeuse histoire de rencontre du troisième type qui ne parvient jamais à embarquer le lecteur.

« L’esprit d’Attleborough » est une bonne vieille histoire de fantôme qui s’avère beaucoup plus intéressante qu’elle n’y paraissait à première vue. Un scientifique est invité par un ami médecin à enquêter sur d’étranges manifestations qui troublent l’existence d’une paisible famille du Norfolk. Un ectoplasme semble à l’œuvre et il aurait un message à faire passer… Très plaisante malgré une construction extrêmement classique (esprit frappeur, possession, expérimentations…) la nouvelle bénéficie d’une chute excellente qui remet en perspective les certitudes des personnages et celles du lecteur.

« Où vont les grands navires » est un récit dans lequel on a un peu de mal à pénétrer. Difficile en effet de trouver sa place sur cette Terre subtilement différente de la nôtre. Les mœurs, les aspirations des personnages, leur rapport au temps et à l’espace nous restent étrangers et l’on peine à saisir l’importance de ce qui se joue à l’occasion du grand tournoi de Kalire. Pour autant, il s’en dégage une atmosphère délicatement poétique, propice au calme et à la méditation.

Le dernier récit, le plus long, pourrait avoir écrit par Henry Rider Haggard. Les ingrédients de la Lost Race Tale sont en effet tous là : une vallée perdue au fin fond des montagnes persanes, l’antique cité de Khari-I-Batek, la reine Anahita, un secret millénaire...

Quatre nouvelles, quatre formes de SF différentes mais un seul et même style, très académique et qui met beaucoup trop de distance entre le lecteur et les personnages.

Denoël - Présence du Futur - 1981

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FLEUVE NOIR
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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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