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19 mai 2019

AUTOUR DE LA LUNE - JULES VERNE

ldp2035-1975

Suite et fin des aventures des membres du Gun Club de Baltimore bien décidés à envoyer un boulet « habité » sur la Lune. 

J’ai lu « De la Terre à la Lune » lorsque j’avais dix ou onze ans c’est-à-dire il y a presque quarante ans. Inutile de vous dire qu’au moment d’entamer sa suite il ne m’en restait plus que de très vagues souvenirs. Fort heureusement, Jules verne débute son histoire par un chapitre préliminaire qui résume cette « première partie ». Cela permet de renouer connaissance avec le Président Barbicane et le Capitaine Nicholl, dont l’antagonisme scientifique aboutit à l’étonnant projet d’envoyer un boulet sur la Lune, ainsi qu’avec Michel Ardan, le fantasque français qui eut l’idée de s’enfermer dedans.

Le présent roman est donc le récit d’un aller-retour puisque, comme son titre le laisse supposer, nos héros ne mettront jamais les pieds sur l’astre de la nuit. Cela limite forcément les rebondissements et les découvertes d’autant que la face cachée de la Lune plongée dans une obscurité absolue, ne leur permettra rien de plus que quelques extrapolations et autres suppositions. Il n’y aura donc pas de rencontres avec de mystérieux sélénites, pas de civilisation extra-terrestre ou de merveilles lunaires. Tout juste auront nous droit à quelques petits rebondissements liés pour la plupart aux conditions particulières du voyage spatial. Nos trois héros devront ainsi composer avec l’absence de gravité, le froid intersidéral, l’ébriété due à un excès d’oxygène dans leur bolide ou encore le passage d’un météore. Cela permet, le temps de quelques pages, de rompre la monotonie du voyage mais ne suffit toutefois pas à secouer l’ennui qui nous guette.

Cat il faut bien l’avouer, cette histoire est dans l’ensemble assez soporifique. Enfermé dans leur « astronef », nos trois héros n’ont guère à se mettre sous la dent que les observations qu’ils peuvent faire au travers des hublots et qu’ils confrontent avec leurs connaissances. Le récit est donc fort logiquement émaillé de nombreux dialogues au cours desquels les hommes de science que sont Barbicane et Nicholl font étalage de leur culture devant un Michel Ardan qui joue le rôle du Candide de service. Un Candide heureusement fort drôle et qui évite au roman de sombrer dans une aridité technique absolument imbuvable. Ceci dit, on reconnaîtra à l’auteur le mérite de s’être copieusement documenté puisqu’il se montre capable de nous dresser un historique des observations humaines de la lune et de sa cartographie depuis Galilée ! Cela ne manque pas d’intérêt et permet de se faire une idée assez précise de l’état de l’astronomie au milieu du XIXème siècle mais ça ne suffit malheureusement pas à sauver le roman.

Heureusement, les trois aventuriers finiront par redescendre sur Terre pour nous faire vivre, in extremis, quelques instants de suspens suivit d’un happy end bien mérité !

Le livre de poche - 1969

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Commentaires
T
J'ai souvenir d'un bon Jules Verne et j'en garde l'image un peu naïve de ces hommes en veston et chapeau haut-de-forme dans la fusée. En même temps, je l'ai lu il y a tellement longtemps...
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C
Même ressenti que toi. Jusque l'arrivée autour de la lune, ça passe, après, c'est long et ennuyeux. Pas un roman, un essai. Je l'avais fini en diagonal.
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FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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