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19 mars 2017

LES ENFANTS DE L'ESPRIT - ORSON SCOTT CARD

jl5622-2008

Si « Les enfants de l’esprit » ne clos pas définitivement le cycle d’Ender (l’auteur a sorti depuis trois recueils de nouvelles) il permet au moins de conclure l’intrigue développée dans les deux précédents volumes. Nous retrouvons donc la planète Lusitania là où nous l’avions laissée, c’est-à-dire sous la menace que fait peser sur elle la flotte stellaire et son désintégrateur moléculaire diligentés par le conseil des cent planètes. Mais les lusitaniens ne manquent pas de ressources. Humains, doryphores et piggies préparent leur évacuation vers de nouvelles colonies tandis que Jane, l’IA toute puissante, et les compagnons d’Ender s’emploient à empêcher l’attaque par divers moyens,

Est-ce parce que Ender en est quasiment absent - même si l’on parle beaucoup de lui – mais j’ai eu du mal à m’intéresser à l’histoire. Les autres personnages, Miro, Wang-Mu, Peter et Val ne sont pas parvenus à combler ce vide et leurs aventures sur différentes planètes et dans différentes cultures (japonaise, samoane) m’ont parues bien longues. Il y a beaucoup trop de discussions sur la culture justement, la puissance et l’influence de certains groupes, de certaines pensées ou philosophies. Ce n’est pas inintéressant mais ça ne fait guère avancer l’intrigue. Quant aux amours des couples Jane/Miro et Peter/Wang-Mu, leurs je-t’aime-moi-non-plus incessants finissent par lasser et seule peut-être l’incarnation de Jane et les sensations que lui procurent son corps présentent un certain intérêt.

Il faut attendre le dernier quart du livre pour retrouver ce ton et ce rythme qui faisaient la valeur et l’intérêt des deux précédents. Il est alors de nouveau question d’une menace extra-terrestre et des façons de la comprendre pour y faire échec. Cette manière d’enquête scientifique est toujours aussi passionnante grâce aux débats et confrontations d’opinions qu’elle génère. Elle n’est malheureusement pas au centre de l’histoire et n’influe presque pas sur la destinée de Lusitania et de ses habitants. Quant à la façon dont cette planète parvient à stopper la flotte interstellaire, elle s’avère un tantinet décevante, trop facile et trop simple. L’omnipotence de Jane est une nouvelle fois mise à contribution et l’on en vient presque à se demander si la menace était bien réelle et si nos héros jouaient vraiment leur vie dans cette partie d’échec galactique.

De vie et de mort il est pourtant question d’un bout à l’autre du roman. L’auteur aborde les deux bouts de l’existence sous tous leurs aspects, individuel et collectif, et il est aussi bien question de survie (d’une espèce ou d’un individu seul) que de transmission (de ses gênes ou d’une histoire familiale). Ses personnages se penchent aussi sur l’éventualité d’une vie après la mort, sur l’existence de l’âme et la possibilité de sa migration vers une autre forme d’existence, autant de thèmes qui nous rappellent que Card est mormon est qu’il s’agit là de problématiques qui ont pour lui de l’importance.

« Les enfants de l’esprit » est donc un roman assez moyen qui a pour principal mérite de donner une fin - provisoire - aux aventures d’Ender.

J'ai lu - 2008

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Commentaires

FLEUVE NOIR
fl no
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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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