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22 septembre 2016

RESEAUX SOMMEIL - P-J HERAULT

 

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Alors qu'il s'adonne à la voile entre Corse et Sardaigne, l'agent secret Loïc Prach vient en aide à un jeune allemand en qui il reconnaît le fils d'Albert Ziecher, un criminel de guerre réputé être en possession de la liste des agents dormants de l'URSS. Flairant l'aubaine, le contrespionnage français décide de suivre le rejeton de l'ancien nazi en espérant qu'il les conduise à son père. C'est ainsi que Loïc se retrouve en Colombie où il va avoir fort à faire entre les israéliens du Shin Beth et des espions russes déterminés à récupérer la fameuse liste.

Avant de devenir le spécialiste du space opera que l'on connaît, P-J Herault a commencé par le roman d'espionnage et "Réseaux sommeil" est le premier des trois titres du genre qu'il a écrit pour le Fleuve Noir dans les années 70. Mais si le genre diffère, le style reste le même.

On y trouve déjà son sens du récit ainsi que son goût du détail et du véridique. Sa description de Bogota et du reste de la Colombie avec ses routes pierreuses, ses posadas ou les différentes ethnies qui peuplent le pays semble correcte. De même, l'aspect "renseignement" est convenablement évoqué et on s'immerge avec intérêt dans les méandres de ces réseaux clandestins. Par contre, les trop nombreux exposés sur les mérites comparés d'un Mauser, d'un Webley ou d'un 357 Magnum finissent par être lassants. Ils intéressent peut-être le lecteur américain membre de la NRA mais moi, je m'en contrefous.

Le thème du roman n'est pas non plus très passionnant et se résume à une longue filature à travers la Colombie. Elle est heureusement entrecoupée d'enlèvements et d'échauffourées qui amènent un peu de rythme aux discussions et réflexions de notre agent secret. Il y a aussi deux scènes de cul qui, à défaut d'être osées, sont particulièrement drôles. Le héros s'envoie ainsi en l'air avec une espionne israélienne bien que tous deux soient prisonniers dans une cave et aient les mains liées derrière le dos. Bonjour les contorsions ! Puis c'est la cheftaine de la tribu matriarcale des Chibchas qui lui fait subir un véritable viol à répétition ! Quelques détails font également sourire comme ces références à des publicités désormais datées (la solution, c'est Paic citron !) ou le fait que notre espion préfère s'envoyer un Dubonnet plutôt qu'un Martini Dry. Bref, on est bien loin du séducteur en smoking.


Enfin, côté action, on est plutôt bien servis. Combats au couteau ou au revolver, savates et coups de poings, poursuites en voiture, jeep, pirogue... Pas le temps de s'ennuyer. L'histoire se termine même sur un vol en hydravion assez mouvementé. Eh oui, la passion de PJ Herault pour le pilotage est perceptible dès son premier roman !

Fleuve Noir - Espionnage - 1971

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Commentaires
P
Je dois avoir quelques romans d'espionnage , mais je ne suis pas fan ..Je préfère de loin les Spécial Police ...<br /> <br /> Bon weekj-end ..;)
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FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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