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SF EMOI
5 décembre 2014

MEMOIRE DE SANG - JEAN-LOUP PHILIPPE

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Atteinte d'une tumeur au cerveau incurable, Hélène n'a plus que quelques mois à vivre. Sur les conseil de son médecin, elle accepte de contacter un neurologue allemand qui lui propose de tenter une greffe partielle de cerveau. Contre toute attente, l'opération est un succès et, après une courte période d'observation, Hélène et son époux peuvent reprendre le cours de leur existence. Mais, au bout de quelques temps, la miraculée est victime de cauchemars dans lesquels elle voit une jeune fille subir toutes sortes de sévices. Elle commence aussi à ressentir d'irrésistibles pulsions meurtrières...

Le thème du malade à qui on greffe un membre ou un organe qui a conservé la « mémoire » du donneur est un classique de la SF. Il offre aux auteurs qui s'en inspirent le choix entre deux trames aussi intéressante l'une que l'autre. Soit le malade découvre un évènement de la vie du défunt qui le pousse à enquêter sur ce dernier et/ou à le venger (crime dont il fut le témoin ou la victime), soit un conflit s'installe entre l'esprit du donneur et celui du receveur, celui-ci se trouvant alors confronté à une redoutable schizophrénie.

Jean-Loup Philippe a choisi d'utiliser les deux. On assiste dans un premier temps au dédoublement de personnalité dont est victime l'héroïne. Petit à petit, l'esprit de la donneuse prend le dessus sur celui de son hôte et modifie son comportement. Comme de juste, l'intruse est une dangereuse psychopathe qui va pousser l'héroïne à commettre quantité de crimes. Le récit bascule donc progressivement dans la violence et les meurtres se succèdent. L'auteur ne manque d'ailleurs pas d'imagination (noyades en mer ou dans des sables mouvants, défenestration) et sait manier l'humour macabre (aveugle abandonnée au milieu d'une nationale).

Puis l'héroïne décide de réagir et entreprend de découvrir l'identité de la donneuse. Le récit prend alors des allures d'enquête policière. On remonte sa trace et découvre les raisons de sa violence tandis qu'un trafic d'organes est mis à jour. Tout cela se lit donc sans déplaisir mais manque cruellement de sel. L'intrigue ne recèle quasiment aucune surprise et, mis à part le couple Hélène/Charles, les personnages sont beaucoup trop stéréotypés, sans profondeur, ni saveur. Il y a aussi quelques petites invraisemblances comme le fait que tous les berlinois que côtoient les personnages parlent français et que, le croirez-vous, ces mêmes allemands ont coutumes de faire la sieste l'après-midi. Moi, je croyais que c'était en Espagne !

Fleuve Noir - Frayeur - 1995

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Commentaires
P
Hello, pas certain de l'avoir et bien tentant... :)<br /> <br /> <br /> <br /> Bon dimanche....
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F
Je reste ébaubi par la nature de tes lectures et la qualité de tes commentaires.<br /> <br /> Tu ouvres des perspectives que je n'aurais pas le temps d'envisager si ce n'était à te lire. <br /> <br /> Je vais m'y mettre ; au moins un Léo Malet en approche... Merci.<br /> <br /> F@P
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FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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