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SF EMOI
31 août 2014

LES DENTS DU DRAGON - JACK WILLIAMSON

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Dane Belfast est un jeune biologiste de talent qui travaille sur la mutation contrôlée des gênes. Afin de poursuivre les recherches de son défunt père il se rend à New-York pour solliciter le mécène qui subventionnait jusqu'alors ses recherches. Mais avant de rencontrer Messenger, le richissime président de la Cadmus, il est approché par deux individus étranges. C'est d'abord la jolie Nan Sanderson qui cherche à déterminer s'il est doté d'une perception extra sensorielle, marque d'un sujet ayant subi une mutation génétique. C'est ensuite Gellian, un homme vindicatif à l'origine d'une véritable croisade contre ces mêmes mutants qui, selon lui, menacent l'espèce humaine. Dane va dès lors se trouver embarqué dans une lutte souterraine qui le conduira de la capitale américaine aux fin fonds de la jungle de Nouvelle-Guinée à la recherche de Kendrew, un mystérieux généticien.

Les histoires de mutants ont bien souvent pour thème la persécution dont sont victimes ces êtres supérieurs, contraints de dissimuler leur différence et parfois même d'entrer en résistance. Ainsi des Chrysalides de John Wyndham, A la poursuite des Slans de Van Vogt et, bien entendu, des X-Men.

Les dents du dragon s'inscrit lui aussi dans ce courant et raconte la façon dont quelques mutants et leur créateur s'organisent pour préserver leur existence et prouver aux humains qu'ils ne leur sont pas hostile, bien au contraire. Jack Williamson ne met pas l'accent sur les pouvoirs dont est doté son « homo excellens ». A part une intelligence supérieure et une résistance aux maladies, ils se limitent en effet à quelques dons de télépathie et de prémonition.

Aussi, en l'absence de super-héros, l'intrigue de son récit porte essentiellement sur le mystère qui entoure les activités de la Cadmus et la façon dont Kendrew parvient à créer des individus génétiquement modifiés. Cela nous donne une histoire assez tranquille où la réflexion et la recherche prennent le dessus sur l'action pure. Le héros n'y joue qu'un rôle secondaire, simple révélateur d'une situation qui le dépasse, et occupe l'essentiel de son temps à soupirer d'amour après la jolie Nan aux cheveux acajou. Même la confrontation finale entre humains et mutants se résoudra par la diplomatie et la bonne volonté réciproque.

On ne tremble donc à aucun moment dans ce roman plutôt calme et seule l'évocation de certaines créations du génial généticien font froid dans le dos. Je pense surtout à ces fameux « mulets », petits êtres créés à partir de plantes et se nourrissant par photosynthèse. Tout juste assez intelligents pour accomplir des tâches matérielles, ils n'ont besoin ni de nourriture, ni de vêtements, ni de salaire. L'employé idéal, le rêve américain de toute multinationale qui se respecte.

On sourira en revanche de ces manipulations génétiques obtenues par la seule puissance de la pensée. Une vision de la biologie un peu simpliste, grotesque même, mais qui fait tout le charme de la SF américaine des années 50 où l'on ne s'encombrait pas de véracité scientifique et qui lui donne ce petit côté naïf et merveilleux.

Nouvelles Editions Oswald - 1982

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FLEUVE NOIR
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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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