LES VOYAGEUSES - JEAN ROLLIN
Séparée des orphelines vampires au cours de leur combat contre le Minotaure, Anissa a du se résoudre à reprendre une vie normale. Elle a donc retrouvé sa petite chambre de la rue de la Réunion et son travail de secrétaire dans le garage près du Père Lachaise. Mais alors qu'elle se morfond de l'absence de ses deux amies, les petites diablesses lui apparaissent en rêve. Répondant à leur appel, elle se lance immédiatement à leur recherche avec l'aide de l'Homme Chantant. Mais c'est compter sans les maléfices de l'Homme Pourpre...
Ce troisième volume des « Orphelines vampires » se démarque à peine des précédents. La trame en est même quasi identique, alternant vagabondages et rencontres fantastiques. Une sorte de jeu de piste énigmatique qui voit Anissa remonter la trace de ses deux amies et, une fois ces dernières retrouvées, chercher le moyen de les ramener à la vie.
Un épisode plus urbain que les autres puisqu'il nous emmène tour à tour à Bordeaux, Amiens et Paris. Pour autant, les lieux fréquentés confirment le goût de l'auteur pour l'insolite. Outre les cimetières, l'action se déroule dans une base sous-marine désaffectée et au Jardin des Plantes, entre animalerie et serre tropicale. Des décors inattendus qui se se prêtent à merveille aux chausse-trappes que Jean Rollin ne cesse de glisser sous les pas de son héroïne.
En revanche les personnages ne changent guère. Exception faites de la « danseuse masquée », on y croise les mêmes protagonistes que dans les deux premiers opus. On retrouve même la petite Nicole qui fait une apparition toujours aussi éphémère et qui assistera une fois de plus au décès des deux orphelines. Ce seront d'ailleurs les seules morts de cet opus qui ne compte aucun meurtre, aucune scène d'anthropophagie, pas même une petite giclée de sang.
Rien de neuf non plus côté intrigue puisque nous n'apprenons pas grand chose de ce mystérieux jeu auxquels se livrent les morts et dans lequel Anissa a trouvé sa place. Mais il reste encore deux épisodes pour le découvrir.
Fleuve Noir - Frayeur - 1995