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SF EMOI
4 août 2013

LE DERNIER CERCLE DU PARADIS - ARCADI & BORIS STROUGATSKI

MasqSF080

Ivan Zhilin est envoyé par l'ONU dans une cité balnéaire pour comprendre pourquoi l'un des leurs cessé de faire parvenir ses rapports. Dans cette ville où tout un chacun semble occupé à des futilités, il va avoir le plus grand mal a mener son enquête. Il y rencontrera quantité d'individu plus ou moins louches, devra prendre garde à des sectes étranges et remonter la filière de vente des extas, une drogue aux effets surprenants.


Ce roman des frères Strougatski nous plonge dans une atmosphère étrange empreinte de surréalisme et de non-sens. Longtemps, le lecteur nage en plein brouillard dans les méandres d'une société absurde où les coiffeurs sont des stars et où l'on érige des monuments à de parfaits inconnus. Une société prospérant dans une cité dont on ne sait à peu près rien. Ni où elle se trouve, ni qui la gouverne, ni même son nom. 

Tout ce que l'on sait, c'est qu'elle est peuplée d'habitants futiles qui n'ont qu'une idée en tête : s'étourdir par tous les moyens. Alcool, TV, drogue, transe de masse, tout est bon pour prendre un maximum de plaisir, oublier, ne plus penser. Le règne de l'imbécile heureux comme dira Ivan Zhilin, un héros dont on ne sait pas bien ce qu'il vient faire là même si l'on se doute qu'il est investi d'une mission secrète. En tous cas, ces non-dits, ces incertitudes, créent un sentiment de confusion et donne l'impression d'être confronté à un univers kafkaïen.

De fait, ce n'est que parce que l'on sait que les frères Stougatski ont vécu dans l'URSS de Ktroutchev et Brejnev que le roman prend toute sa signification. On comprend alors qu'il s'agit d'une violente critique du régime stalinien dissimulée sous l'apparence d'une charge contre la société de consommation. Une condamnation sans appel de ces gouvernants qui n'aiment rien tant que des populations moutonnières qui ne réfléchissent guère et préfèrent s'étourdir dans les plaisirs :Ce n'est pas que le monde soit mauvais, c'est seulement qu'il est épouvantablement monotone. Un monde sans perspectives d'avenir, un monde sans promesses.

Malgré cela, et c'est déjà pas mal, ce livre est profondément ennuyeux. Passés les premiers chapitres et la découverte de cet univers si particulier, on attend avec impatience que les choses se décantent. Et çà prendra du temps. Trop. Le héros passe le sien à fréquenter les même lieux (la maison de son hôtesse, un hôtel) et les même gens. Son enquête progresse à pas de fourmi et les quelques scènes d'action parviennent à peine à nous maintenir éveillés. Et comme au final l'intrigue n'a rien d'exceptionnelle, on est bien content de tourner la dernière page.

Le Masque SF - 1978

 

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Commentaires
F
Ok, on évitera, merci.... ;)
Répondre

FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

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  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
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