Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
SF EMOI
10 mai 2013

CELLULAIRE - STEPHEN KING

untitled

Boston, 15 heures. Alors qu'il fait la queue devant le stand d'un glacier, tout bascule autour de Clayton Riddell : les habitants de la ville semblent être pris de folie et commencent à s'entre tuer. Échappant de peu au massacre, Clay se rend compte que cette "épidémie" a été provoquée par un message relayé par tous les téléphones portables. 

En compagnie d'un vieil homme et d'une adolescente, il décide alors de rejoindre son fils avec l’espoir qu’il ait échappé à la sonnerie fatidique.  Mais leur chemin sera jalonné de rencontres dangereuses tandis que plane sur leur destin une menace plus grande encore. 


Avant " Cell " je n'avais lu qu'un seul roman de Stephen king, "Rage", il y de çà une quinzaine d'années. L'expérience n'avait pas été concluante et je me souviens que le style de l'auteur m'avait paru assez médiocre. Aussi n'est-il pas étonnant qu'il m'ait fallu plus de seize années pour tenter une nouvelle approche de cet écrivain. Hélas la lecture de " Cell " n'est pas parvenue à me faire changer d'opinion. Deux raisons à cela. 

Tout d'abord l'intrigue et son déroulement. Nous sommes à priori en présence d'un livre ayant pour thème le post-apo et les zombies (la dédicace à Richard Matheson et Georges Romero le laisse en tout cas supposer), mais finalement ce roman ne fait qu'emprunter aux deux genres sans parvenir ni à s'en démarquer réellement, ni à s'y insérer tout à fait. 

Et pourtant, côté post-apo, çà ne s'annonçait pas trop mal. La description de la catastrophe qui met fin au monde tel que nous le connaissons est même assez spectaculaire et donne lieu à quelques scènes bien violentes et bourrées d'hémoglobine. En tous cas, elle suffit à jeter les bases du genre et voilà nos survivants formant de petits groupes qui s'arment pour se défendre et résister aux affreux " zombies ". 

Mais, alors que l'on s'attend à assister à leur lutte quotidienne contre l'adversité en général et les morts-vivants en particulier, Stephen King introduit un nouvel élément, d'ordre fantastique cette fois. 

Alors, exit le post-apo. Soit. Mais que nous propose-t-on en échange ? Malheureusement, rien de très convaincant, juste une histoire de zombies télépathes et télékinésistes (c'est à dire quasi tout puissants) acharnés à se venger des vilains humains qui leur ont mis des bâtons dans les roues. 

Ce n'est pas que l'idée elle-même soit inepte mais il faut avouer qu'elle est tout sauf passionnante et qu'il est difficile de s'intéresser au destin de personnages qui ne disposent plus de leur libre arbitre. Dès lors, à l'instar des héros, nous ne faisons plus que subir. Subir une sorte de " road movie " sans relief, subir une histoire qui peine à trouver une conclusion satisfaisante et subir aussi le style de l'auteur. 

Style qui constitue d'ailleurs le second point noir de ce roman. Ce n'est pas à proprement parler mal écrit, loin de là, mais la narration souffre de trop nombreuses longueurs et digressions qui n'apportent pas grand-chose à l'intrigue. Ajoutons y cette manie de citer des marques à tout bout de champs (de sport, de véhicule, d'aliments, d'armes...) et cela nous donne un résultat légèrement horripilant.  

Ce qui me surprend avec Stephen King c'est que, autant j'ai pu apprécier certaines adaptions cinématographique de ses romans, autant ces deux lectures m'ont parues particulièrement pénibles. Mauvais choix ? Peut-être. Mais pour m'en assurer il faudrait faire une nouvelle tentative. En aurais-je le courage ? 

Albin Michel - 2006

 

Publicité
Publicité
Commentaires

FLEUVE NOIR
fl no
ANTICIPATION

 

 

Publicité
SF EMOI
  • Blog consacré à mes lectures dans les domaines de la fantasy, du fantastique et de la science fiction. Mais comme je ne suis pas sectaire et que mes goût sont assez éclectiques, il n'est pas exclu que j'y parle aussi d'un bon polar ou d'un essai.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Archives
Publicité