LE VENT DE NULLE PART - J. G. BALLARD
Un vent violent, soufflant toujours dans la même direction et dont la vitesse croît chaque jour de 8 km/heure, balaye l’ensemble de la planète. Nous suivons, jour après jour, la croissance de la tempête et les déboires de quelques personnages cherchant selon les cas à accomplir leur mission ou à sauver leur peau…
Le vent se lève… Il faut tenter de vivre. Cette citation de Paul Valery pourrait presque résumer ce roman de J. G. Ballard, le deuxième de sa tétralogie consacrée aux apocalypses.
Après le feu (Sécheresse) et avant l’eau (le monde englouti) et la terre (la forêt de cristal) c’est donc au vent que l’auteur a choisi de confronter l’humanité. Mais la confrontation tourne court et les éléments déchaînés ont tôt fait de mettre à genoux nos pauvres fourmis humaines qui en sont réduites à se réfugier sous terre.
L’intrigue de ce livre est incontestablement un peu mince. J’ai néanmoins apprécié les descriptions hallucinantes d’une Terre dévastée, lacérée, pelée par cette gigantesque tornade. Le seul petit reproche que je ferais à ce livre concerne sa fin, un peu trop abrupte à mon goût et ne donnant aucune idée de ce que sera l'après catastrophe. Mais il faut faire avec puisque Ballard s'intéresse surtout aux réactions d'humains confrontés à l'extraordinaire.
Juste pour l’anecdote, le personnage principal de ce livre se nomme Maitland comme dans « L’île de béton ».
Pocket SF - 1986